vendredi 5 avril 2013

Cassandra Clare, La Cité des Ténèbres (tome 2)

    Je vais essayer de réduire la taille de mon article, j'ai l'impression que ma première chronique sur ce blog a un peu fait fuir le potentiel lecteur (bien que je suspecte les gens de déserter de plus en plus les chroniques sur la blogosphère *fait partie de ces individus* au profit d'articles plus petits et plus larges au niveau du contenu).


Réédition de 2012
Cassandra Clare
La Cité des Ténèbres
(tome 2 : L’Épée Mortelle)


    Résumé : Le monde obscur est en émoi depuis le meurtre mystérieux d'un loup-garou survenu devant le Hunter's Moon, l'un des repaires de lycanthropes les plus fréquentés de New York. Du côté des Chasseurs d'Ombres, l'Inquisitrice, une femme insensible et austère, est dépêchée par l'Enclave pour s'emparer de l'Institut: Valentin est de retour et une guerre sanglante se prépare.
Pris dans la tourmente des événements récents, écartelés entre coeur et raison, Clary et Jace se lancent à corps perdu dans la lutte sans merci qui oppose les défenseurs du bien aux forces du mal. Une lutte qui les ménera des souterrains de la Cité Silencieuse aux eaux sombres de l'East River...


Ce que j'en pense


    J'ai retrouvé Clary, Jace et tous les autres personnages dans ce second tome juste après avoir refermé le premier. Du coup, il se peut que je fasse quelques confusions entre les deux volumes. Cependant, si La Coupe Mortelle m'a plu, à côté de L'Épée Mortelle, ce n'est rien. Ce volume est encore meilleur que le début de l'histoire, déjà, on est plus familier avec le monde de Cassandra Clare et elle ne revient pas souvent en arrière pour nous réexpliquer des choses que l'on sait déjà. Nous sommes directement propulsé dans la suite des événements, sans passer par quatre chemins et en suivant totalement ce qu'il s'est passé dans le premier tome. En effet, cette trilogie se lit vraiment dans son ensemble, on ne peut pas se passer du début pour comprendre ce qui vient ensuite (de toute façon, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de personnes qui commencent une histoire en cours de route...). 
    Dans ce volume, Clary et Jace se retrouvent de nouveau confrontés à Valentin. Maintenant que l'on a conscience des liens qu'entretiennent les personnages, les dialogues sont encore plus fluides et représentatifs des différentes caractères des personnages. Avec L’Épée Mortelle, je trouve que Jace évolue grandement, il reste quelqu'un d'assez inquiétant, Cassandra Clare nous fait même douter de lui à plusieurs reprises. Ca colle d'ailleurs bien à Jace qui est plutôt - non pas mystérieux - mais qui aime jouer avec les autres. Enfin, sans les manipuler pour autant, juste pour les tester. En fait, ni lui, ni Clary, ni aucun autre n'est manichéen, on ressent bien que ce sont des adolescents qui sont en train de grandir et dont les choix sont aussi tumultueux que leur tempérament. Surtout Jace (évidemment), j'adore la façon dont Cassandra Clare le remet souvent à sa place : on a l'impression que c'est un jeune adulte très réfléchi au début du premier tome, on se rend compte qu'il a des faiblesses à la fin et ici, il est bien réexpédié à la case "adolescent avec un caractère impulsif et souvent insolent". Jamais l'auteur n'oublie que ce sont des gamins qui sont les héros de cette histoire. Elle n'en fait pas des adultes cassés à l'intérieur de jeunes gens de quinze ou seize ans. Et ça, j'adore ! 
    Par contre, ce qui me gène, c'est Valentin. L'écrivain essaie vraiment de faire valoir son "grand méchant" de l'histoire et de lui donner des nuances, seulement, quand il s'exprime sur ses grandes motivations et ses grands desseins, on sent que même Cassandra Clare a du mal à y croire et ça rompt totalement la fluidité des dialogues de Valentin. Excepté quand il est question de famille. Bref, elle le diabolise en essayant de ne pas trop le faire... Alors qu'avec Luke, on a vraiment un personnage haut en couleur. Il ne s'exprime pas comme un adolescent et a un côté très paternel qui n'est pas envahissant.
Jace Wayland, par Smitth
    L'intrigue, quant à elle, prend de plus en plus de force ! On ne sait pas trop où veut nous mener l'auteur, les fins de ces deux premiers tomes sont assez mitigées : il est presque impossible de déterminer où se trouve le bien et où se trouve le mal. On se doute que c'est Valentin qui représente le mal, mais on ne sait pas s'il gagne vraiment à chaque fois, ou s'il est perdu d'avance ou si.. plein de choses. Et je trouve ça génial, parce qu'on a aucune idée de ce qu'il va se passer par la suite, dans Le Miroir Mortel (que j'ai commencé hier soir). Bref, je trouve que le monde de Cassandra Clare a de plus en plus de reliefs et qu'elle nous fait vibrer avec ses personnages poignants (je me répète, je me répète, mais la véritable force de cette trilogie/saga, ce sont les personnages).
    L'écriture, quant à elle, reste simple et efficace. Elle n'est pas incroyable mais il y a un juste milieu entre descriptions et dialogues qui rend la lecture agréable. On peut se créer notre propre vision des choses sans que l'auteur ne cherche à imposer tous les détails. C'est une lecture plutôt libre à ce niveau et je trouve ça agréable (excepté que je n'ai compris qu'après coup que la scène finale se déroulait la nuit... dans ma tête, je voyais un après-midi gris et pluvieux...). Mais ce qui me plaît le plus, ce sont les références régulières à la peinture, j'adore ça ! Surtout quand Clary donne des détails sur la façon dont elle peindrait Jace à tel moment de l'histoire. Ca nous montre que l'héroïne ne s'oublie jamais et que l'auteur rend son écriture visuelle, mais pas forcément d'un point de vue cinématographique. Bref, c'est brillant !

    Pour résumer, ce second tome est encore un coup de cœur où les personnages grandissent, s'humanisent d'autant plus et où l'intrigue prend un chemin de plus en plus net, bien qu'encore indéterminé. On retrouve toujours autant de questionnements généraux sur la vie de tous les jours, avec notamment des questions sur les liens du sang, l'homosexualité, le racisme... etc. Bref, tout cela est mis en avant via une action débordante et des dialogues intelligents, drôles et touchants. 

4 commentaires:

  1. Très joli nouveau design (je reconnais là ton obsession naissante avec La Cité des ténèbres ^^). J'aimais bien l'ancien header avec les peintures de Marie Laurencin (décidément, si cette expo est toujours d'actualité, j'aimerais beaucoup y faire un tour !), mais ce nouveau design est sympa aussi, et puis le header est très bien monté. Ensemble doux, relax, apaisant pour l'oeil et très "homy, comfy" =)

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    1. L'expo dure jusqu'en juin, je crois, donc si tu veux, on ira avant les vacances d'avril =D
      Et merci pour le header et le design =p y'a tellement de magnifiques fanarts de The Mortal Instruments que je ne pouvais pas passer à côté *_*

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  2. Ton article me rend vraiment impatiente, je viens tout juste de finir le 1er tome auquel j'ai vraiment bien accroché (pourtant ce n'est pas le genre littéraire que j'aime lire particulièrement). J'espère le lire très vite !

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    1. Merci :D
      N'hésite pas à me tenir au courant pour quand tu auras lu la suite *_* ce roman est une obsession chez moi !

      P.S : ton avatar sur blogger, on dirait l'acteur qui joue Magnus, je me trompe ? *w*

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