dimanche 29 septembre 2013

De tout, mais de rien (3)

Ma petite collection de livres de Musset (dont deux prêtés par la belle Alacris), ma BD Lorenzaccio de Régis Penet et un nounours blanc (parce que ma vie est faite de nounours).

    Ahah. Je ne sais même pas comment débuter cet article. J'ai plein de choses à dire mais une fois devant le gros bloc blanc, je perds mes moyens. Cependant, comme je suis égocentrique, je vais commencer par un point personnel. J'ai fait du ménage sur mon facebook jeudi et ça m'a fait un bien fou. Je ne pensais pas que ça aurait un tel effet sur moi. Certaines des personnes supprimées m'ont brisé le coeur sur le moment, mais ça n'était que pour le meilleur (garder pendant quatre ans son ex à qui on n'adresse plus la parole depuis plus de six ans, il y a mieux comme attitude pour avancer dans la vie, idem pour un autre individu avec qui les choses ont rayonnées de non réciprocité). Ce renouveau facebookien met du baume au coeur, même si je déplore le fait qu'on soit obligé de renouer avec d'anciens amis par le biais d'un réseau social. C'est tout de même triste, ça mécanise les relations, mais en même temps, c'est notre époque, et vaut mieux ça que rester chez soi en se demandant s'il on retrouvera des amis un jours. Sans facebook, il y a quelques dizaines de personnes que j'aurais perdu en cours de route. Donc ça a ses points négatifs, mais aussi ses avantages. 
    Bref, je termine ma méditation facebookienne pour parler de choses plus "réalistes". Depuis mardi, je suis tata d'une jolie petite fille et ça, ça fait incroyablement plaisir. Elle est juste adorable, mignonne. J'avais envie de pleurer l'autre jour, en allant à la maternité. Pourtant, ma famille sait que je n'aime pas les enfants, mais parfois, il y en a quelques uns qui parviennent à changer mon regard et je ne suis plus que paix et amour à leur égard (plutôt que trouillarde ou moqueuse). Cette semaine a donc été riche en émotion, surtout s'il on ajoute le départ en Angleterre d'une très bonne amie. Même si j'ai un peu pleuré, je sais que ça n'est que pour le meilleur, et comme dirait une certaine Alacris, ça donne une bonne raison pour partir en Angleterre ! Héhé !

"Cette nuit tout entière, j'ai couru dans ces rues désertes au milieu de spectres affreux"
Alfred de Musset, André Del Sarto.

Ouai, je m'installe par terre en ce moment.
Et je mets des chaussettes de différentes couleurs.
Et vous pouvez voir mes feuilles de notes après lecture de
mon Musset que j'aime. Je suis une fille sérieuse, oui.
    Maintenant que mon bilan personnel est terminé, passons à des choses plus sérieuses. 
    Concernant mon mémoire, j'ai pas mal progressé, j'ai découvert plusieurs pièces de Musset et en ai relu quelques unes. J'ai énormément apprécié ma lecture d'André Del Sarto, on m'en avait déjà parlé quelques temps auparavant et je comprends mieux pourquoi on me conseillait de la lire. Cependant, ma relecture préférée a été celle de Fantasio, où je pense avoir trouvé quelques tirades qui collent parfaitement à mon sujet de mémoire. Il y est question de la nature et de tulipes qui ne choisissent pas forcément de naître bleues ou rouges, disant que c'est la main de l'homme qui leur a imposé une couleur. Certaines tulipes pensaient être rouges et naissent bleues, par exemple. Si on associe les couleurs aux genres masculin/féminin, ça devient tout de suite très intéressant. Bref, c'est une piste que je souhaite suivre, d'autant plus que Musset fait allusion à cette tirade dans d'autres pièces. Donc, youpi !
    J'ai aussi relu Les Caprices de Marianne, et ça m'a encore une fois beaucoup touché. J'adore cette pièce, je ne me souvenais plus de la chute finale, mais c'est juste parfait et particulièrement douloureux. J'avais vu une adaptation cinématographique (ou de théâtre filmé, idk) de cette pièce quelques années auparavant et les images me sont revenues en mémoire comme une bombe. Si vous voulez lire du Musset un jour, n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil aux Caprices de Marianne, ça se lit vite, bien et c'est magnifiquement bien écrit.
    Après, sur les quelques pièces que j'ai lu, j'ai parfois été déçue, mais ce sont généralement des pièces qui n'ont pas été très appréciées par les critiques et le public de l'époque et où, même Théophile Gautier en parlait négativement. Sur le coup, je me disais "hé, je suis sûre que ça sera brillant" et je ressortais finalement un peu bête de ma lecture, on sentait vraiment le travail bâclé, fait sans réel plaisir et à côté d'un Fantasio, d'un Lorenzaccio, d'un On ne badine pas avec l'amour, et bien, ça coince.
    Bref, pour l'heure, je n'ai pas accompli grand chose. Je me contente de respecter mon timing lecture et de regarder les bibliographies afin de trouver des livres à consulter d'ici mi-octobre. Ensuite, je ferai un sit-in dans une bibliothèque pour méditer sur mon sujet et savoir précisément dans quelle direction je pars. Pour l'heure, je suis l'autoroute Androgyne-Musset, viendra un moment où il faudra prendre une nationale, puis une départementale pour finalement trouver le village et le terminus imprimerie. C'est un sacré voyage où je ne peux pas me permettre de tourner n'importe où. Je risquerai d'aller m'égarer ailleurs, même si, de temps en temps, il faut bien s'arrêter dans un café sur le bord de la route pour reprendre des forces et rencontrer des gens d'autres environs.

Ma face de rat, allongée par terre ! Et ma joie de vivre !
    Pour revenir sur la fac, je suis sûre que vous mourrez d'envie de connaître les séminaires que j'ai choisis cette année. Comme je me spécialise dans la XIXème siècle (particulièrement le début), et bien, j'ai un séminaire sur l'approche du romantisme qui devrait coller parfaitement à ce que je veux faire (aujourd'hui ou dans le futur), j'en ai un autre qui se nomme Récit et Histoire au XIXème, où on étudiera Balzac et Stendhal. J'ai aussi pris un cours sur le Tragique des Lumières au Romantisme. Et mes deux autres cours concernent surtout l'époque Classique (comme mon mémoire est sur un auteur du XIXème, je devais prendre d'autres périodes pour compléter mes séminaires et ne pas me focaliser sur mon siècle de prédilection). Et comme je suis une quiche sur les périodes entre le XVIème et le XVIIIème, je me suis dit que ça ne me ferait pas de mal d'aller les explorer.
    Ainsi, mon premier semestre repose majoritairement sur l'âge classique et le XIXème siècle. Au second semestre, je vais faire un tour dans l'Antiquité et la mythologie.
    Bref, pour l'heure, je suis satisfaite. Et puis, plus de grammaire ou de stylistique ! Il ne me reste que l'anglais, mais ça, c'est cool, même si je me ramasse toujours des gamelles, j'adore le prof et puis, j'aime cette langue !

    Je vous quitte sur quelques photographies que j'aime bien et qui me rappelle ce mois de septembre ensoleillé ! (et Alacris qui squatte sur les photos ! :D).