mercredi 27 février 2013

Sur mes lectures (13)


    Retour de la catégorie "sur mes lectures" (on y croyait plus, et par "on", j'entends "je"). Depuis juin dernier, je n'arrivais plus du tout à lire, c'était devenu complètement impossible. Pourquoi ? Je suppose que ça fait parti des mystères de l'existence, à certains moments, les choses qu'on croit éternelles s'arrêtent sans prévenir. Bref, tout ça pour dire que je n'ai réussi à lire que des mangas cet été, que j'ai lu le Traité sur la Tolérance de Voltaire au premier semestre et qu'à 50 pages de la fin, j'ai stoppé ma lecture de Manette Salomon des Goncourt (ça, faut pas le dire à la fac, j'ai quand même réussi à avoir 12 à ma dissertation). Mais au second semestre, les choses sont différentes, peut-être parce que je me suis trouvée des objectifs à atteindre et que le master est devenu quelque chose de désirable, je ne sais pas, mais quoi qu'il en soit, j'ai dévoré Madame Bovary en deux semaines (3h de train tous les jours, ça aide) et je suis actuellement plongée dans Le Lys dans la Vallée de Balzac. Je n'étudie pas Balzac au second semestre, c'est juste par plaisir de lire que je me suis lancée dans l'aventure et que je viens en parler ici.
    Premièrement, reprendre la lecture par plaisir, c'est très important pour moi. Comme je le disais, mon blocus a été contraignant, dérangeant et carrément chiant, donc c'est un peu un défi pour moi que de terminer ce roman de Balzac, ça me montrera que mon amour pour la littérature est toujours là et que je ne me suis pas trompée de voie il y a quatre ans.
    Deuxièmement, si j'aime le XIXème siècle littéraire, je me rends aussi compte que ma culture est toujours très faible par rapport à cette période. Certes, j'ai lu beaucoup de Flaubert (pas seulement
Madame Bovary puisqu'au lycée, j'ai dévoré les Mémoires d'un fou, le Dictionnaire des Idées Reçues, L'Education Sentimentale et les Trois Contes, si mes souvenirs sont justes), j'ai aussi lu du Vigny, du Hugo, du Baudelaire, je me suis intéressée à Rimbaud, Mallarmé, et bien sûr, j'ai quasiment lu tout de Musset (même si une simple lecture ne suffira jamais à rendre intégralement hommage à cet auteur exceptionnel). Mais à part ces auteurs, je ne suis pas sûre d'avoir lu d'autres choses, si ce n'est des extraits à droite et à gauche. Je souhaite donc remédier à cette situation, surtout en vue du master qui approche à grand pas et de mon désir de me spécialiser un jour (dans mes rêves les plus fous) dans le XIXème siècle.
    Troisièmement, l'écriture de Balzac est magnifique. Pour une première approche de son univers, je pense avoir choisi le bon roman. Même si, parfois, c'est difficile de suivre le texte, que les paragraphes sont aussi longs que mes bras et qu'il faut s'accrocher aux tournures de phrase régulièrement complexes, Balzac a une façon d'utiliser la langue qui me stupéfix (comme dans
Harry Potter, ahah). Et puis, il y a une ambiance particulière dans ce roman qui me séduit. Peut-être est-ce le concept de l'amour platonique... J'ai toujours été très douée pour aimer sans être aimée en retour et du coup, je me sens assez proche de Félix. Ses craintes, ses douleurs, ses efforts... etc. d'une certaine façon, je les connais aussi. Différemment parce qu'on n'est plus dans le monde, mais il y a quelque chose d'intemporel dans sa dévotion pour une femme qui, là où j'en suis dans ma lecture, ne lui rend pas son amour comme il le voudrait. Et puis, je suppose que je me sens proche de lui aussi par sa jeunesse : il a environ 21 ans lorsqu'il rencontre la femme qu'il aime ; j'en ai 22, coïncidence ? Je ne pense pas. 

    Je ne vais pas m'éterniser sur cet article parce que je dois aller prendre mon train, mais je reviendrai sans doute dessus dans les jours à venir (du moins, je suppose).

    P.S : le tableau est de Corot. Après, lequel est-ce ? je ne me souviens plus *idiote*.


Indication sur ma lecture : je suis page 126