lundi 17 novembre 2014

C'est lundi (11)


Du nouveau dans mon "c'est lundi, que lisez-vous ?". On est vraiment lundi en plus. C'est cool.
J'ai pas mal lu ces derniers temps, surtout du Balzac, sans grande surprise, mes pas que.


Ce que j'ai lu les semaines passées :

 

Dans le cadre d'un séminaire à l'Université, nous devions lire Adieu de Balzac. C'est une courte nouvelle que j'ai beaucoup appréciée. A la fois romance, histoire militaire et récit sur la folie, Adieu nous fait découvrir le passé de Philippe Sucy qui, suite à une partie de chasse en forêt avec un ami, retrouve la femme qu'il a aimé en Russie. Cette dernière, devenue folle, ne peut que répéter le mot "adieu". Il fera tout pour qu'elle retrouve la raison. (cette nouvelle pourrait bien trouver sa place dans mon mémoire, d'ailleurs).
Et hier soir, plutôt que de travailler, je me suis replongée dans un livre sur Alexandre le Grand, écrit par Pierre Briant. On y suit la conquête du roi, de la Macédoine jusqu'à l'Inde, en passant par sa domination sur l'Empire Perse. Même si ce n'est pas très détaillé, ce livre est une bonne introduction pour se familiariser avec Alexandre le Grand et se plonger dans des lectures plus... fournies par la suite.


Ce que je lis et compte lire prochainement :


J'aimerais aussi finir de lire Gambara de Balzac. Et entamer une lecture des Proscrits.
Sinon, pour les deux visuels ci-dessus, j'aimerais bien relire la biographie d'Alexandre le Grand par Joël Schmidt. Je me souviens l'avoir lu lorsque j'étais plus jeune mais je n'en garde que très peu de souvenirs... Et j'aimerais aussi lire le tome 2 de Divergent avant que le film ne sorte au cinéma. Je l'avais commencé en septembre, je dois être arrêtée page 50 ou 60... Les cours et mes boulots m'ont rattrapée depuis mais j'ai envie de me détendre le cerveau en ce moment et de reprendre cette lecture.
Dans l'ensemble, il y a mille choses que je veux lire.


dimanche 16 novembre 2014

Une rose pour l'enfant du siècle


    Il y a bientôt deux semaines, je suis allée déposer ma rose à Alfred de Musset. Je me l'étais promis quelques années auparavant, lorsque j'avais décidé que mon premier mémoire serait sur Musset. Maintenant qu'il est fini, soutenu et derrière moi, j'ai respecté ma promesse et je suis allée rendre visite à mon auteur préféré au Père Lachaise. C'était un véritable plaisir d'y aller et de poser cette rose sur la tombe de Musset. J'avais l'impression de tourner une page et de souffler enfin. C'était un véritable sentiment d'accomplissement. Mon mémoire sur Musset, ça faisait quatre ans que je l'attendais. Je l'attendais tellement que c'était presque devenu une habitude, comme s'il n'existerait jamais ou qu'il ne se terminerait pas. C'est assez étrange de me dire que ce but, qui était un but à atteindre dans ma vie, est désormais terminé. Fini. Achevé. Noté. Il fait désormais partie de mon passé, lui qui était un élément de mon futur depuis si longtemps. 
    Je me fichais de savoir que mon mémoire soit bon ou mauvais (plus ou moins, je visais une note excellente que j'ai obtenue, tout de même, faut pas déconner). Tout ce que je voulais, c'était le faire, en apprendre plus sur Musset et me lier à lui, d'une certaine manière, pour toujours. C'est désormais fait. Mon mémoire, je le surnomme parfois "l'enfant que j'ai eu avec Musset, cet homme mort en 1857, si si c'est possible". En plus, j'ai pu y lier un sujet qui comptait énormément à mes yeux, celui des études de genres à travers la figure de l'androgyne (merci infiniment Alacris pour ce thème, d'ailleurs). Que demander de plus ? Ce travail sur Musset fut parfait, une véritable révélation intime et une évasion totale. J'ai donné tout ce qu'il y avait de plus personnel en moi avec ce mémoire, c'est mon trésor et je suis heureuse de m'en évader, aussi, quelque part. Il me permet de grandir, de passer à autre chose et d'explorer un terrain plus "pro", moins lié à mon identité. Ce mémoire était, je crois, ma manière de dire adieu à celle que j'étais autrefois. De dire au-revoir à mes émotions violentes et à mon adolescence. Musset est une partie de mon adolescence à retardement. Il fallait que je passe par lui pour réussir à monter une nouvelle marche. Certes, il reste beaucoup de marches à franchir mais celle-ci, au moins, est acquise.

    Désormais, il est temps de passer à mon nouveau mémoire sur Balzac. Je l'aborde avec plus de distance et de "professionnalisme", si on peut dire les choses ainsi. J'adore l'écriture de Balzac, ses romans, ses histoires et sa manière de capter l'attention de son lectorat. Ses livres sont des bijoux qui me font visiter le Paris du XIXe siècle ou la province de la même époque. Je m'attache à ses personnages et il n'est pas rare que je chiale samèère en le lisant (la fin du Père Goriot, quoi...). Je n'ai pas un rapport fusionnel avec Balzac comme j'ai pu en développer un avec Musset. Ce n'est vraiment pas pareil et tant mieux. Musset me plonge dans des sphères parfois glauques et malsaines de ma personne. Tout comme Flaubert, à un niveau encore plus malsain si je pense à Madame Bovary (putain ce roman que j'adore mais dont je hais l'héroïne parce qu'elle est un véritable contre-exemple à mes yeux, elle me fait peur). Enfin bref, le XIXe siècle français et moi, c'est une love story pour les fous. 

    Récemment, sinon, j'ai vu deux films dont j'aimerais beaucoup parler. Le premier est Interstellar que j'ai énormément aimé. Je ne suis pas une très grande fan de Nolan, je n'ai jamais réussi à revoir une deuxième fois Inception par exemple, quant à Batman... je m'en balance les carottes dans l'évier. Par contre, avec Interstellar, j'ai vécu une expérience cinématographique assez intense et insoupçonnable. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. On m'avait vanté les mérites de ce film plus de fois en deux jours qu'on aurait pu le faire sur cent ans et je comprends pourquoi. Certes, les quarante dernières minutes sont louches, un peu WTF mais l'ensemble du film nous fait vivre mille émotions. La relation entre le père et la fille, les voyages dans l'espace, l'aperçu de la fin du monde... etc., tout ça a contribué à me faire vivre quelque chose d'intense. J'ai été secouée par la musique du film, qui collait très bien avec l'ambiance. Les scènes dans l'espace sont oppressantes, l'échelle des grandeurs m'a presque étouffée et donnée le vertige. Non en fait, j'ai eu le vertige. Et puis, tout était si beau. La première planète qu'ils explorent m'a effrayée au plus haut point. Cette montagne d'eau que l'on voit dans la bande-annonce nous donne des frissons. Sans compter les problèmes liés aux temps qui passent, la relativité. Nolan est parti loin dans son délire, et je comprends qu'on puisse lui reprocher, mais il a gardé, tout au long de son film, une justesse qui m'a brisée le cœur. Bref, je n'ai aucun regret et ma réaction, suite à ce film, fut très étrange. En sortant de la salle, je ne savais pas comment comprendre mes sentiments, j'étais... perturbée. En somme, ce film est extraordinaire. Je n'en dis pas plus (je ne dis même rien) parce que je ne veux pas dévoiler quoique que ce soit. La surprise, tout comme la déception, peuvent être énormes, c'est au public de juger.
    Le second film que j'ai vu, c'est La Vie d'Adèle. Ouais, avec un grand retard, je me suis enfin plongée dedans et... Je suis énormément déçue. J'ai bien aimé les actrices principales mais à mes yeux, c'est un film creux et vide, sans émotion, sans rien. J'ai été touchée, vite fait, à la fin. C'est tout. Le reste, j'avais l'impression de voir la projection du lesbianisme à l'écran par un mec qui fantasme ça. Les scènes de cul sonnaient faux et étaient trop nombreuses. Tout ce qui aurait été intéressant a été supprimé. La scène de dispute et d'insultes, lorsque Adèle revient au lycée, est coupée brutalement et on ne revoit plus jamais les personnages négatifs. Les parents, quant à eux, disparaissent aussi du film à un moment sans qu'on n'en sache plus sur eux que leur amour pour les pâtes bolognaises. Le potentiel de l'histoire n'est pas développé, tout est coupé par des ellipses qu'on ne repère même pas tout de suite. Il se passe des années comme il se passe une seconde. Les deux héroïnes n'ont pas - ou peu - de moments tendres, elles ne sont que deux corps coïtant à outrance. Adèle semble malheureuse et creuse du début à la fin, elle traverse la vie sans enthousiasme pour quoi que ce soit. Quel dommage. Et quelle triste image de l'amour lesbien. J'ai été triste d'avoir été si déçue par ce film. Je pense et je suis même sûre que la BD sera bien plus intéressante. Y paraît, de toute façon, que l'auteur a été abandonnée durant le tournage, au point que son travail a été dénaturé. Fichtre. Ça m'agace.



En ce moment :
• Je lis Gambara de Balzac
• Et je bosse sur La Pensée de Balzac (de Per Nykrog)
• Il me reste 17 articles et demi pour le mois de novembre
• J'ai commencé Selfie, j'ai aimé, c'est annulé...
• Mes ongles sont dégueux. J'vais me couper les cheveux..

mercredi 22 octobre 2014

"Le poison de l'être"


    Une idée traînait dans ma tête depuis quelques mois. Suite à ma visite de l'exposition au musée d'Orsay "Van Gogh : le suicidé de la société", en parallèle avec le texte d'Antonin Artaud du même nom, une profonde curiosité est née chez moi à l'égard de cet auteur. A la fois poète, théoricien du théâtre, acteur, écrivain ou encore essayiste, c'est un être qui me fascinait pour cette multiplicité, notamment.
    Aujourd'hui, en me promenant à Gibert, j'ai pensé à lui (bon ok, j'ai un cours sur la poésie et la folie ce semestre, donc ça me semblait normal de penser à lui) et j'ai fait un tour du côté de la poésie. J'en suis ressortie avec L'Ombilic des Limbes qui sera ma première aventure dans l'univers dense d'Antonin Artaud.
    
    Pas plus tard que ce soir, sur le site de l'INA, j'ai écouté cet enregistrement audio qui célèbre le dixième anniversaire de la mort d'Artaud et fait un "éloge de sa folie". De nombreux passages ont retenu mon attention (notamment les lectures de ses textes (bon sang, on lisait bien à l'époque...)), mais un, en particulier m'a fait réfléchir : la folie, auparavant, était observée comme une "situation où les valeurs humaines sont annulées", c'est-à-dire que l'être fou est asocial, donc en contradiction avec la société dans laquelle il devrait évoluer et surtout, il est méprisé par celle-ci. Cependant, chez Artaud, au contraire, la folie est vue comme un "révélateur de valeurs". Des valeurs différentes, certes, mais il n'est pas "méprisable" bien que malade mentalement. Sa folie est une expérience, une plongée au cœur même de la pensée et de l'être, une réflexion sur le "moi" et sur l'organisme vivant qui détruit l'esprit et la pensée. C'est aussi une réflexion sur le mot, un mot qui ne peut représenter la pensée et qu'il faut éclater. Et c'est ce qu'il fait dans sa poésie. Il éclate le verbe et le dépasse (le passage sur les "syllabes" est assez éloquent à ce propos... Une fois que le langage arrivait à ses limites, Artaud se servait de syllabes, presque incantatoires, pour aller au-delà des mots).

    Plutôt que de parler inutilement et risquer de dire des bêtises, je me permets de recopier quelques passages et un poème qui m'ont particulièrement marquée aujourd'hui :



Poète noir

Poète noir, un sein de pucelle
te hante,
poète aigri, la vie bout
et la ville brûle,
et le ciel se résorbe en pluie,
ta plume gratte au cœur de la vie.

Forêt, forêt, des yeux fourmillent
sur les pignons multipliés ;
cheveux d'orage, les poètes
enfourchent des chevaux, des chiens.

Les yeux ragent, les langues tournent
le ciel afflue dans les narines
comme un lait nourricier et bleu ;
je suis suspendu à vos bouches
femmes, cœurs de vinaigres durs.


***

"Je voudrais faire un Livre qui dérange les hommes, qui soit comme une porte ouverte et qui les mène où ils n'auraient jamais consenti à aller, une porte simplement abouchée avec la réalité." 
(extrait de "Là où d'autres..." dans L'Ombilic des Limbes).

***

"Il faut que le lecteur croie à une véritable maladie et non à un phénomène d'époque, à une maladie qui touche l'essence de l'être et à ses possibilités centrales d'expression, et qui s'applique à toute une vie.
Une maladie qui affecte l'âme dans sa réalité la plus profonde, et qui en infecte les manifestations. Le poison de l'être. Une véritable paralysie. Une maladie qui vous enlève la parole, le souvenir, qui vous déracine la pensée."
(extrait d'une lettre à Jacques Rivière, 25 mai 1924)


    D'après ce que j'ai retenu en écoutant la lettre qu'il envoie à Pierre Loeb en 1947, Artaud opposait l'homme-arbre à l'homme devenu un "organisme". C'est à dire un homme qui se retrouve doté d'une enveloppe qui finit par tyranniser ses pensées et les influencer, en quelque sorte. C'est un peu à cela que je pense en (re)lisant "Poète Noir" désormais... La forêt étant une multitude d'êtres non asservis à cette enveloppe charnelle. Mais je ne suis même pas à un dixième de mes découvertes sur cet auteur, alors... que dire ?
    Sur ce, lecteurs fantômes ou non, je vais me coucher et je reprendrai ma "quête" Antonin Artaud dès demain. Je pense que cet homme va me hanter un certain temps. Quelque chose me dit que ça va m'aider à comprendre mon mémoire, aussi... par la même occasion.

mardi 21 octobre 2014

Un automne tout en culture

    Le mois d'octobre est bel et bien plus calme que le mois de septembre. Je me suis habituée à ma vie parisienne et certaines angoisses se sont atténuées. Peu à peu, je me réorganise et je trouve le moyen de bien travailler sans me mettre une pression monstrueuse.


    L'automne est ma saison préférée (avec le printemps). J'ai toujours aimé les couleurs de l'automne, que ce soit le ciel, les feuilles ou sur les immeubles des villes. Le problème, avec l'automne, c'est la rareté de ces couleurs. Il fait plus souvent moche et froid que beau et frais. C'est souvent de la pluie dégueulasse, de la boue qui colle aux chaussures, du vent qui fait dire à ton parapluie "t'aimes pas la pluie, j'aime pas le vent, démerde-toi". Bref, c'est une jolie période quand elle veut être jolie. Et puis, il y a Halloween. J'ai toujours adoré cette fête. Mon passé de gothique se rappelle à moi dans ces moments-là et j'apprécie. J'avais ma bulle de protection quand j'étais habillée tout en noir. Ce n'était pas une période forcément heureuse, mais j'en garde de bons souvenirs : croire en des choses surnaturelles, se faire entraîner par des amis dans des parcs la nuit tombée pour faire du spiritisme (j'assume... ou presque)... Bref, j'aime bien la fête d'Halloween parce qu'elle me rappelle aussi mon amour inconditionnel pour Buffy et l'époque où je me faisais un grimoire magique où je répertoriais des potions et des formules magiques, voire des prières sataniques (ahah, j'étais déjà athée, mais j'aimais bien m'intéresser à la figure de Satan ! Un truc qui n'a pas changé chez moi, d'ailleurs). Du coup, je recopiais souvent des poèmes de Baudelaire (cliché des ados gothiques) et je lisais des revues rock et métal qui parlaient de musique mais aussi de soirées gothiques ayant lieu à Paris. C'était mon rêve quand j'étais ado ! Maintenant, plus vraiment. Quoiqu'il en soit, l'automne me rappelle tout cela. C'est une période où j'aime écouter du métal et m'endormir sur ces sons-là. Cette période me rassure.

    Parlons peu, parlons bien. Ces-derniers temps, je suis allée au cinéma. J'ai vu Dracula Untold et White Bird. Si le premier m'a beaucoup plu et distrait, le second m'a fasciné. Je suis complètement amoureuse de Shailene Woodley (comme je le suis de Jennifer Lawrence) et j'ai été très heureuse de la découvrir dans un film de Gregg Araki. Elle était splendide dedans (et nue). Du même réalisateur, j'avais vu Kaboom quelques années plus tôt. Encore aujourd'hui, c'est l'un de mes films favoris tellement il est déjanté. On pense se retrouver face à une histoire d'adolescents en manque de sexe et aux mœurs "dépravées" mais en fait, pas du tout. C'est un film plutôt WTF dont on ne ressort pas indemne puisque la fin est... tout sauf une fin normale. Certes, les jeunes sont toujours en manque de sexe et vivent dans une société où la bisexualité est banale (\o/), mais ce n'est pas le plus important du film. Le plus important, c'est l'absurde théorie du complot qui se développe au fur et à mesure. White Bird, pour le coup, est plus posé et calme. L'histoire est commune, réaliste, mais le fait de tout vivre du point de vue de Kat (Shailene Woodley) captive et on est aussi surpris qu'elle à la fin de l'histoire. On l'observe interagir avec son entourage, analyser la relation de ses parents, analyse sa relation avec sa mère disparue... etc. Bref, on la regarde poursuivre sa route et ce qu'elle ignore, nous l'ignorons aussi. Et j'ai adoré tout ignorer comme elle. J'ai aussi trouvé les plans, les couleurs, la musique et les fringues sublimes ! Un film à voir et à revoir dont je ne me lasserai pas !

    Au niveau littéraire, je progresse sur Balzac. J'ai terminé ma lecture de La Recherche de l'Absolu hier après-midi et je me suis encore pris une claque dans la tête. Je comprends pourquoi on me disait de lire ce roman, il est incroyable. Tout au long du livre, on observe Balthazar Claës se ruiner et ruiner sa famille au nom de la Chimie, de la Science et de sa folie de créateur. J'étais assez en colère contre lui, à le voir sacrifier tout ce qui l'entoure pour trouver l'Absolu. Cela me révoltait pour ses enfants, pour Marguerite surtout. La scène où il lui fait du chantage au suicide pour lui voler son or... Mais... Je rageais derrière mon livre ! Puis, à la fin, tout se retourne. Tout à coup, ce n'est plus tant Balthazar que l'on déteste mais plutôt la société qui ne le comprend pas. D'un seul coup, on se dit qu'ils sont bien guidés et matérialistes ces gens, qu'ils sont fous eux-mêmes de s'attacher à leur image et leurs objets. Il avait peut-être raison le "sorcier", le "serpent", le "démon".
     La première moitié du livre ne m'a pas beaucoup plu. Je n'aimais pas la femme de Claës. Elle m'ennuyait et je la trouvais plus folle que son époux à toujours se sacrifier pour lui. C'était la "parfaite" épouse, celle qui se tait par respect, par crainte et par amour. Puis, quand Marguerite prend le dessus sur la famille et sur son père ! Mais quel retournement de situation ! Pour le coup, j'ai beaucoup aimé ce personnage féminin. Je l'ai trouvée courageuse et forte, quelque peu dominatrice. Elle se révèle au fil des pages et ne se montre pas comme l'éternelle mineure qu'était la femme au XIXe siècle (merci Balzac !!). Et en même temps, à la fin... Je la trouvais un peu trop rangée dans la société, un peu trop "madame tout le monde" qui fait tout pour récupérer son argent et redonner une image aristocrate à la famille Claës que Balthazar avait ruinée. Bref, je réfléchis encore sur ce roman. Mon mémoire parle de la folie et de la création... Pour l'heure, je ne sais juste pas où se trouvent la vraie création et la vraie folie.

    Prochainement, j'espère visiter quelques expositions temporaires à Paris, notamment celle du musée d'Orsay sur Sade et celle sur Nodier au musée de la Vie Romantique (je n'y suis jamais allée en plus). A côté de cela, j'attends que le musée Picasso réouvre ses portes et j'irai y faire un beau tour. Je veux aussi aller à la Cité des Sciences pour voire l'expo sur Le Grand récit de l'Univers. Bref, je vais essayer de m'organiser pour aller voir tout cela. Après tout, je ne suis sûre d'être à Paris que jusqu'en juin prochain... Après, je ne sais pas ce qu'il adviendra de moi (j'ai des plans, mais bon). 



En ce moment :
• Je lis Adieu de Balzac mais aussi Facino Cane
• J'ai encore 12 articles à rédiger pour le mois d'octobre
• Je vomis devant Walking Dead tous les lundis (xD)
• J'ai presque réussi à récupérer des ongles potables !

mardi 7 octobre 2014

C'est mardi (10)


Comme nous sommes mardi, j'ai décidé de poster un "c'est lundi". Le "c'est lundi" qui fait un grand retour sur ce blog. Pour le blabla traditionnel : "C'est lundi, que lisez-vous ?" est un rendez-vous hebdomadaire instauré par Mallou et repris par Galleane.


Ce que j'ai lu les semaines passées :

   

 Je me suis lancée dans mon nouveau mémoire en septembre et il concerne Balzac. Le sujet, pour le moment, se nomme "Création et Folie dans La Comédie Humaine de Balzac". Du coup, je me mets à lire Balzac et les œuvres que mon directeur m'a conseillé pour mon corpus. Ainsi, Le Chef-d’œuvre inconnu et Louis Lambert sont dans mon programme. Si j'avais déjà lu le premier, je l'ai mille fois plus aimé en le relisant. Quant au second, il était captivant (tout un aprem en bibli à le découvrir).


Ce que je lis et compte lire cette semaine :

 

 La Recherche de l'absolu sera l'oeuvre centrale de mon mémoire de M2. Pour le moment, je ne l'ai pas encore commencée, mais demain, je serai en bibliothèque pour m'y attaquer. Il paraît que les premières pages sont assez difficiles, mais qu'une fois dépassées, tout devient addictif !
Pour Devil's Lost Soul, c'est parce que je suis fan de Kaori Yuki depuis mon enfance. J'ai commencé la collection de cette nouvelle histoire il y a quelques mois. Ça me fait une pause agréable quand j'en ai besoin. J'adore l'univers de cette mangaka, toujours très sombre et élégant.