Veronica Roth
Divergent (tome 1)
Divergent (tome 1)
Résumé : Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions. A 16 ans, elle doit choisir sa nouvelle appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d'aptitudes n'est pas concluant. Elle est Divergente. Elle est en danger de mort.
Ce que j'en pense
Je reviens enfin parmi les vivants pour quelques jours (encore trois partiels à venir. D'ailleurs, merci à Jamestine pour ton commentaire ;D). Mais plutôt que de vous parler de ça, je vais vous parler de Divergent qui a été une très bonne surprise pour moi.
Cet été, j'avais tenté l'expérience avec ce livre, mais quelque chose en moi l'avait profondément rejeté, ce n'est que récemment que j'ai décidé de lui donner une seconde chance. C'était le bon moment puisque j'ai lu ce premier tome en deux petites semaines. Pour le dire tout de suite, ce n'est pas un coup de coeur, mais ça n'est pas non plus une déception. Au contraire, j'ai vraiment aimé ce roman et si mon compte en banque n'était pas si bas, je serais déjà en train de lire le tome 2...
Le résumé sur la quatrième de couverture est assez parlant, je ne me vois pas vous raconter, à ma sauce, l'histoire (ou du moins, son début). La seule chose que je me permets de spoiler et qui n'est pas dans le résumé, ce sont les factions et le choix que fait Tris durant la cérémonie. En gros, il existe cinq factions qui séparent la ville dont on ne connait pas le nom : les altruistes (d'où est origine Tris), les audacieux, les érudits, les sincères et les fraternels. L'idée de base de cette dystopie est franchement intéressante. On débarque in medias res dans un univers futuriste (mais pas tant que ça) où une ville qui vit en autarcie a choisi de se diviser en plusieurs groupes qui sont dans l'obligation de respecter les valeurs qui sont les leurs. Ceux qui n'y arrivent pas deviennent des sans-faction.
Ce roman est vraiment un tome de présentation où on découvre le monde Tris et son parcours lorsque, après la cérémonie du choix, elle décide de quitter les altruistes pour aller chez les audacieux. Le truc, c'est que tous les jeunes de son âge, avant de faire ce choix, sont confrontés à une simulation qui les prédestine - plus ou moins - à une faction. Si on a le droit d'en changer malgré la simulation, il se trouve que celle de notre héroïne n'est pas concluante. Elle est divergente, elle pourrait aller dans trois factions différentes (si mes souvenirs sont justes). Et je trouve ça très intéressant, parce que très crédible. Et bien sûr, les divergents troublent la "sérénité" de la ville et ils ne peuvent pas être contrôlés comme ce monde le voudrait.
J'aime beaucoup les dystopies pour ce côté un peu effrayant, où on se trouve dans une société différente, que l'on pourrait croire parfaite, mais qui, en réalité, est pourrie jusqu'à la moelle. Et pourquoi ? Parce l'espèce humaine ne peut jamais se retenir de faire le mal. Ce qui est vrai, quand on regarde notre propre Histoire. C'est pour cela que les dystopies, parfois, relèvent plus de l'anticipation que de la fiction, et ça peut faire peur. Vous imaginez, si Orwell avait raison ? Bien sûr, ça ne va pas jusque là avec Divergent, même si le monde est crédible, le côté fiction dépasse vraiment bien cette idée. Il y a de l'action, de la romance, des personnages plutôt talentueux au point que ça n'en est pas possible. Bref, beaucoup de braves bonhommes et de braves madames.
Tris, par A-Lise |
Cependant, ce livre reste vraiment palpitant. Comme je le disais précédemment, c'est un véritable tome de présentation. On suit Tris durant son initiation avant de devenir officiellement audacieuse, elle est soumise à plusieurs étapes et si elle perd, elle devient une sans-faction. Gros coup de pression sur la lecture puisqu'on a des personnages attachants, d'autres qui sont atroces (Peter, si tu m'entends, saloperie de personnage, sache que je te vomis dans la bouche) et du coup, on a peur pour eux et on a peur avec eux. Du coup, avec cette initiation, on est totalement pris au piège dans cet univers qui devient carrément intéressant et bizarrement moins dystopique. Plutôt logique. Sauf qu'à côté, l'intrigue de renversement du pouvoir, bah, elle fait son bonhomme de chemin et là, d'un coup, tu débarques dans les derniers chapitres et quand le livre se ferme, tu ne veux qu'une chose, le balancer par la fenêtre comme Bradley Cooper dans Silver Linings Playbook : "WHAT THE FUCK ?!".
Pour ce qui est des personnages, Tris m'a beaucoup plu. Elle a du caractère, elle est sensible, mais... franchement, dites-moi que vous avez eu aussi ce sentiment : elle ressemble quand même pas mal à notre dévouée Katniss chérie ? Certes, Katniss elle-même ressemble sans aucun doute à un autre personnage connu, qui lui-même y ressemble aussi, ainsi de suite, mais quand même... Il y a beaucoup de points communs avec Hunger Games. Ca n'est peut-être pas pour me déplaire, mais la vague - ou mode - dystopie, tu la ressens bien avec cette lecture.
Après, je suis bon public, donc j'ai aimé. Le roman, il a marché sur moi. J'ai adhéré à l'univers, aux personnages, je suis - comme prévu - tombée amoureuse de Quatre. Bref, Veronica Roth a atteint son but et j'adore son histoire. C'est sa façon d'écrire sur la dystopie, c'est classe, c'est frappant, je dis bravo. Et puis Quatre... Je pensais rester assez indifférente à lui, et finalement, en plus de 400 pages, il a su me convaincre et me faire craquer. Will aussi, mais *insinuation de spoilers* ne parlons pas des choses douloureuses. *fin du spoiler*
Grosso-modo, je suis un peu triste d'avoir terminé ce premier tome, j'étais totalement embarquée dans l'aventure. C'est un roman que je n'oublierai pas. Il ne me laisse pas non plus un impact énorme comme Hunger Games (ou La Cité des Ténèbres *u*), mais franchement, si vous avez l'occasion de le lire, n'hésitez pas, je vous promets que c'est une excellente aventure, originale dans sa façon particulière à elle de créer l'univers cauchemardesque, et les personnages sont attachants. Surtout les deux héros, parce que les autres - si ce n'est mon Will... - on a du mal à vraiment les connaitre.
Pour résumer, j'aime beaucoup le fait que Veronica Roth utilise des simulations pour donner accès à l'action et aux personnages. Mon chapitre préféré restera sans aucun doute celui qui explique pourquoi Quatre est Quatre (ceux qui ont lu, vous savez pourquoi). La fin est assez hallucinante, j'ai eu les larmes aux yeux (bonjour, je suis sensible) et j'ai hâte de poursuivre les aventures de Tris au pays des factions.